ET SI ON CHANGEAIT DE PUBLICITÉ ? ET SI LE CLIENT DEVENAIT « LA » PUBLICITÉ ?
Plus de 15 années passées à vendre de la publicité sur des panneaux d’affichage, dans des journaux ou sur internet, en proposant un plan média de visibilité forte et donc en mesurant le retour sur investissement. Le contact était et est encore finalement un des indicateurs phares de l’efficacité d’une communication. Sur Internet, il prend le nom de CPM, CPC, CPL , CPA mais il reste dans un axe de mesure quantitative et ne prend pas en compte la qualité et la création de relation que la marque va pouvoir entretenir avec son client.
Alors ne peut-on pas faire mieux aujourd’hui que « d’être vu » ? un axe de mesure quantitative et ne prend pas en compte la qualité et la création de relation que la marque va pouvoir entretenir avec son client.
De la concurrence en passant par cette multitude de « médias », comment faire pour se « démarquer » ?
Intéressant de constater qu’au lieu de nager contre la vague, il suffirait peut être de repenser la raison pour laquelle on fait de la publicité ?
DES CLIENTS AUX CONSO’ACTEURS :
La « publicité » doit évoluer et prendre en compte les nouveaux comportements des consommateurs et leurs attentes.
Et si on se rapprochait de nos clients, et si on communiquait avec eux, et si c’étaient tout simplement eux nos nouveaux vecteurs de publicité. Après tout, on conçoit des campagnes de publicité pour eux, afin qu’ils soient plus nombreux à aimer et acheter notre produit.
Alors, OUI, il est plus difficile de changer la manière de communiquer sur des journaux ou de l’affichage, mais sur internet, on va pouvoir aller plus loin et établir une relation durable avec ses clients, mais cela implique un changement profond du comportement des marques au regard de ses parties prenantes.
EQUILIBRER ET REVOIR LES PLANS DE COMMUNICATION
Certes, au début des années 90, Internet était vu comme un nouveau média auquel, on appliquait les règles classiques des autres médias : aller vers du mass média, toucher la cible la plus large, faire des opérations de mailings. Les médias de niche étaient donc peu sollicités par les marques car peu représentatifs en terme de visibilité online. Les marques avaient besoin de se rassurer en s’appuyant sur de forts médias online pour capter leur clientèle.
Mais il faut équilibrer ce model et intégrer d’autres critères essentiels à la communication d’une marque, elle doit s’approprier ces nouveaux outils de communication et de publicité.
LA MARQUE RETISSE DU LIEN SOCIAL AVEC SES CLIENTS
L’évolution d’internet a fait bouger les lignes car les clients ont la parole, prennent indirectement, qu’on le veuille ou non le pouvoir en commentant, recommandant ou non nos produits. Ils sont devenus des consos’acteurs et entendent ne plus se laisser « bercer » d’illusions par de « la publicité » : ils recherchent de la transparence, de l’échange dans leur comportement de consommateur.
La marque doit donc absolument prendre conscience de ces nouveaux défis et doit changer elle aussi son comportement : sa publicité n’est plus imposable aux consommateurs, il va falloir qu’elle parle à ses clients pour créer avec eux une relation durable afin de leur faire passer des messages recevables et acceptés par eux. De ce fait, les clients vont également reconnaître la valeur de la marque et devenir eux même la publicité.
Le client qui devient le meilleur ambassadeur de la marque va en assurer sa publicité par un moyen très fort et viral : les réseaux sociaux. La recommandation est aujourd’hui un levier que la marque doit prendre en compte et sur lequel elle va pouvoir développer des actions publicitaires, encourager ses ambassadeurs, les valoriser, les inciter à parler d’elle.
On retrouve assez bien ce qui se passe dans la vie réelle et c’est une chance fantastique pour une marque de travailler sur ces aspects pour plusieurs raisons :
Il est possible alors d’équilibrer mieux ses investissements publicitaires.
On pourra écouter ses clients, tenir compte de ses avis pour réadapter le produit ou le faire évoluer, l’investissement pourra alors se faire dans le produit que les clients attendent et achèteront : ils seront les meilleurs partenaires de la marque.
C’est un formidable levier de pouvoir (et cela est nouveau) coller au plus près des aspirations de ses clients et ces derniers vont se charger naturellement de recommander et parler du produit. Auparavant, il fallait faire beaucoup d’études quantitatives et qualitatives afin d’apprécier le niveau d’acceptation du produit qui allait être lancé.
Ces bouleversements sont stratégiques et touchent même à l’ADN de la marque mais ils lui permettront une croissance durable. On capitalise sur le produit, ses clients et pas sur la notion assez floue « d’être vu » grâce à une publicité.
Ces transformations s’imposent dans un monde où il y a une accélération des cycles , un rapport au temps calendaires : tout doit allez vite alors il faut s’appuyer sur des bases solides : le client qu’il faut fidéliser.
LE CLIC D’HIER = UN CONSO’ACTEUR AUJOURD’HUI
De plus, à y regarder de plus près , tout cela semble assez logique : en analysant depuis plusieurs années les indicateurs de performance des campagnes de publicité online de mes clients, je m’aperçois , qu’outre des chiffres très pertinents sur leur segment, on ne prenait pas en compte un facteur : derrière le clic, il y a un être humain et que pense-t-il du produit finalement ? Son commentaire serait plus efficace pour l’entreprise que son clic.
On s’inscrit alors dans la durée en créant une relation avec son client, alors qu’une campagne de communication restera elle toujours ponctuelle. Le client devient à lui seul un vecteur de publicité si la marque tisse des liens avec lui de manière constante : c’est une publicité DURABLE.
On expose moins la marque via du mass média, mais on cible ses clients et dans le bon sens du terme, on se « démarque ».